Foire aux questions - Wuji Tai Chi Chuan

Alors clairement, oui 🙂 Mettre en place les fondation de notre pratique peuvent 

J'ai conscience que l'on puisse penser que le tai chi chuan ne peut s'apprendre en vidéo ou dans des livres car il s'agit d'une pratique énergétique dans laquelle la plupart des choses qui se passent sont invisibles à l’œil nu. Tout d'abord, je ne fais que reprendre, en m'appuyant sur les technologies modernes, ce que Cheng Man Ching avait lui-même entrepris en écrivant son livre d'apprentissage de la forme 37 pas. Il a écrit ce livre justement pour les personnes qui ne pouvaient assister à ses cours. Une anecdote rapporte même qu’il aurait croisé un pratiquant qu’il connaissait mais qu’il n’avait pas vu depuis un moment et dont le niveau de tai chi avait énormément progressé. Cheng Man Ching lui aurait alors demandait comment il avait fait pour aussi bien progresser, et ce pratiquant lui aurait répondu que c’était en étudiant avec son livre…

Avant de commencer à travailler sur ces "choses invisibles", sur la circulation du qi, sur le processus de la force Jing, il faut commencer à construire le corps d'une façon "externe". Et c'est véritablement le but de ma formation où l'on commence à construire le corps à travers l'apprentissage très détaillé de l'enchainement des 37 postures, de la marche tai chi et des nombreux tutos qui permettent une initiation aux principes. Pour moi, les vidéos peuvent parfaitement remplir ce rôle. Il s'agit d'exercer l’œil à capter ce qu’il voit afin de reproduire les choses visibles pour, petit à petit, percevoir les mouvements du qi.

Enfin, la période confinement m'a même permis d'aller plus loin dans mon observation. Durant cette période où j'ai été obligé d'adapter mon enseignement et de proposer des cours en ligne, je me suis rendu compte que je pouvais faire passer beaucoup de choses à mes étudiants à travers la caméra, et même des choses vraiment subtiles qui pouvaient être captées, comprises et reproduites, aussi bien dans le travail de l'enchainement, que des tuishou.

De plus, les nombreuses visios en direct prévues dans ce programme seront aussi là pour guider au mieux tout au long de cette année d'apprentissage.

Vous avez accès aux vidéos durant 2 ans à l'issue des 52 semaines de formation (soit 3 ans en tout). 

Oui, car à un moment de la pratique, il sera essentiel de venir pratiquer à deux afin de mieux comprendre la force JING. En effet, il y a un dicton en tai chi qui dit : « on peut sentir son propre QI mais pas son propre JING, et notre partenaire peut sentir notre JING, mais pas notre QI ». Alors à un moment, il faudra aller interroger un partenaire sur la qualité de notre JING 😊 Mais vous avez le temps pour cela, faites-le au moment où vous sentirez un appel.

Petit à petit, on trouve son moment dans la journée, ce moment où c’est le plus confortable pour soi. Ce peut-être le matin au lever, dans la matinée, à la pause-déjeuner, dans l’après-midi, le soir. Bref, il y a de nombreux choix.

« Et si y a du bruit, des enfants qui bougent, est-ce que cela ne va pas gâcher ma pratique ? » A Taiwan, les cours se déroulent souvent dans des parcs qui sont bordés de routes très passantes avec beaucoup de bruit. De plus, bien souvent, juste à côté d’un cours de tai chi chuan, vous pouvez avoir un cours de danse, avec la musique assez forte. Tout le monde cohabite dans ce « bruit » sans que cela ne dérange. S’il est vrai qu’il est plus facile de garder sa concentration dans le silence et dans un environnement calme lorsque l’on commence la pratique du tai chi chuan, n’oublions pas que le but du tai chi chuan est de pratiquer dans la vie, quel que soit la qualité de l’endroit 😊

Vous pouvez mettre en place un petit rappel, sur votre téléphone par exemple, une petite sonnerie qui peut vous rappeler qu’il est temps de pratiquer.

Dès le départ de la formation, mettez en place une routine de 10 min de pratique tous les jours. Si au départ, cette durée est trop grande, réduisez à 5mn. L’important est de mettre en place cette routine dès le départ. Petit à petit, selon votre envie, vous pourrez passer à un temps beaucoup plus important de pratique.

Trouvez le lieu où vous vous sentez bien. Ce peut-être chez vous, dans la pièce de votre choix, ou, en extérieur si vous ressentez le besoin d'être connecté(e) à la nature.

Non. Mal faire n’existe pas 😊 On a souvent peur de faire des erreurs (peut-être des souvenirs d’un système éducatif ancien…) mais l’erreur fait véritablement partie de l’apprentissage. Elle me renseigne sur ce que j’ai à apprendre et ce que j’ai à corriger. Lorsque l’on fait une erreur dans la mémorisation d’un mouvement, celui-ci n’est pas gravé dans le marbre. Vous pourrez très facilement le modifier (même après des années de répétition du même mouvement…). Il est d'ailleurs parfaitement normal de ne pouvoir mémoriser tous les détails. Ils se mettront en place petit à petit.

Les aller-retours entre votre pratique, les vidéos et les visios sont là pour façonner petit à petit votre enchainement.

Comme dans toute pratique, la chose la plus importante est la joie que l’on prend à pratiquer. Sans cette joie, il y a peu de chance que l’envie de pratiquer perdure dans le temps… et en même temps, il faut parfois, pour « amorcer la pompe » mettre en place une petite discipline. La joie de pratiquer pourra arriver un peu plus tard, quand les sensations commenceront elles-mêmes à poindre. Quand le qi commence à circuler librement dans le corps, les sensations corporelles sont juste merveilleuses 🙂

Oui. Le programme est pensé en 52 semaines, car une cadence régulière favorise l’apprentissage et le tissage entre les différentes notions. Vous pouvez l’adapter en fonction de vos besoins et de vos possibilités mais je pense qu’il est important de ne pas le laisser trop s’étioler. L’apprentissage se fait par la répétition et la régularité. Maintenant, si vous avez besoin de plus de temps pour assimiler chaque nouveau module, tout en arrivant à garder une régularité dans votre pratique, vous pouvez tout à fait prendre plus de temps pour faire la formation. Celle-ci ne se refermera qu'à la fin du dernier module.

Oui, vous pouvez à tout instant revisionner toutes les vidéos déjà étudiées.

Exercer au mieux l’œil sur les mouvements corporels externes est essentiel car, au fur et à mesure, il exerce aussi notre regard intérieur pour pister, ressentir et percevoir nos mouvements internes. Si j’arrive à bien percevoir et reproduire les mouvements externes de l’enchainement, cela me prépare réellement à observer l’invisible.

Oui. Il est important de faire cet effort (si jamais cela en est un pour vous) car les principes (donc, les bénéfices du tai chi) s’expriment pleinement dans l’enchaînement. En revanche, je ne vous demanderai pas que votre enchainement soit « parfait », déjà, car cette notion n’existe pas en tai chi chuan (pour tout un tas de raison dont nous parlerons plus tard).  Aujourd’hui le plus important c’est d’avancer dans une forme pas encore parfaite, mais qui se peaufinera avec le temps. Le travail du corps commence dès le début de la pratique, on dit qu’une forme est véritablement acquise en 5 ans.

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